La conscience désigne la capacité d’un être à se rendre compte qu’il existe, qu’il sait ce qu’il sait et sait qu’il fait ce qu’il fait. Ce terme ouvre à de nombreuses questions philosophiques et scientifiques mais sa définition n’est pas, en elle-même, un problème. Il en va tout autrement de l’instinct, dont le sens est moins évident et dont l’usage est souvent fait de manière peu rigoureuse. Il est donc avant tout nécessaire de bien distinguer ce qu’il est raisonnablement possible d’entendre par le terme instinct. On prendra tout d’abord soin de ne pas confondre instinct et réflexe : tous deux ont en commun le fait d’être, au sens large, des automatismes, mais le réflexe est essentiellement une réaction immédiate et involontaire concernant une situation précise, à un moment précis. Il s’agit par exemple d’une contraction musculaire qui n’est que l’effet d’une excitation nerveuse. Il semble que les réflexes soient innés et naturels, comme l’est par exemple l’éternuement ou la dilatation de la pupille lorsque se produit un changement de luminosité. Toutefois, on constate que ce type de réactions n’est pas forcément identique chez tous les individus d’une même espèce, ni chez le même individu à différents moments de sa vie. Ils sont donc aussi en partie acquis. Ils ne sont pas généraux, universels, et peuvent être améliorés par l’entrainement, comme peut par exemple l’être un geste sportif. Ainsi, dans la même situation, un boxeur ou un pongiste professionnel aura des réflexes plus rapides et efficaces qu’une personne ordinaire. Mais il pourra, toujours dans la même situation, être plus vif lors d’une rencontre qu’au cours d’une autre. Afin d’optimiser le réflexe, il est donc nécessaire de le conditionner, c’est-à-dire de reproduire l’excitation voulue afin que le corps de l’individu le mémorise et réagisse de plus en plus rapidement et efficacement à ce stimulus. C’est ce qui rend possible un dressage des animaux et c’est également tout le sens des expériences développées par Pavlov sur le célèbre «chien de Pavlov», en 1903. Comme l’instinct, le réflexe s’oppose ainsi au réflexif : il est une réaction du corps, sans intervention de la réflexion, dont les animaux sont pour l’essentiel dépourvus. Mieux : si elle apparaissait, la réflexion troublerait le réflexe, et le ferait pour ainsi dire disparaître en tant que tel. En savoir +

Extrait de l’article de Sylvain Portier sur Sophia-Cholet

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